CONFÉRENCE : Les tanneurs et les corroyeurs
Conférences des 23 et 30 mars 2004, présentées par Laurent BASTARD.
Évoquer le métier de tanneur impose de circonscrire son propos sur le plan technique, afin de le différencier des métiers voisins – les transformateurs de peau et les utilisateurs de cuir – et de définir ses liens de dépendance avec d’autres métiers encore. Relevons d’abord que les métiers de tanneur au sens strict, et de corroyeur, sont distincts de ceux de chamoiseur et de blancher (ou mégissier), de peaussier, de hongroyeur et de pelletier. Mais l’attraction du mot tanneur, comme terme générique a fini par désigner toutes les activités de transformation d’une peau animale, depuis le fait de la rendre imputrescible jusqu’à son apprêt, juste avant son utilisation par les transformateurs de peau tannée.
En amont, le tanneur dépend des fournisseurs de matières premières : le boucher ou le négociant en « cuirs verts », le bûcheron (pour l’écorce de chêne), le chaufournier (pour la chaux), le fondeur de suif, le marchand de substances colorantes, mais aussi le taillandier (outils), le charpentier (fosses), le menuisier (tables de corroierie), etc. Le corroyeur constitue un métier intermédiaire, puisqu’il modifie le cuir tanné pour le rendre directement utilisable par les artisans des métiers qui suivent.
En aval existent les transformateurs de cuirs et peaux : les cordonniers, les selliers, les bourreliers, les maroquiniers, les boursiers, les gainiers, les gantiers, les culottiers, les fourreurs. Lors de cette conférence ne seront évoqués que deux métiers : celui de tanneur et celui de corroyeur, qui ne formaient qu’une société compagnonnique. En dehors du Compagnonnage, ce n’était pourtant pas toujours le cas.
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Les tanneurs et les corroyeurs
Vous pouvez retrouver cette conférence dans les Fragments d'histoire du Compagnonnage n°7.
Tanneurs à Châteaurenault vers 1900