CONFÉRENCE : L'arrivée et le départ d'un compagnon
Conférence du 25 mars 2014, présentée par Laurent BASTARD.
Le tour de France est un voyage, caractérisé par des espaces (les « champs », les villes de départ, les villes d’arrivée) et des temps (la durée du cheminement d’une ville à une autre, celle du séjour dans chaque ville ou village).
Les champs sont tout à la fois un chemin et des zones traversées où il n’y a pas de compagnons et pas de travail, mais d’heureuses rencontres, des découvertes et des ennemis potentiels. La vie compagnonnique est urbaine et si les compagnons sont placés dans de petites localités dans le département de leur ville-siège, ils disent qu’ils vont « aux broussailles ». On retrouve là le très ancien antagonisme entre la ville et la campagne, l’urbanité et la rusticité, l’éducation et l’ignorance, affirmé notamment chez les compagnons passants charpentiers par le couple renard (ou loup, chez les couvreurs) face au chien, le premier devant être débarrassé de ses aspects sauvages (puanteur, dents, longue queue) par les épreuves purificatrices de la réception, afin de devenir un être docile et fidèle au Devoir.
Les temps – celui du voyage sur « les champs », celui de l’arrivée en ville, celui du départ vers une autre ville – sont ponctués de rites.
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L'arrivée et le départ d'un compagnon
Vous pouvez retrouver cette conférence dans les Fragments d'histoire du Compagnonnage n° 17
« Le départ d’un compagnon charpentier de Dijon ». Huile sur toile (1870) d’Alfred BELLET DU POISAT (1823-1883)