L'objet "coup de coeur" d'Aurélie, chargée d'accueil et de médiation auprès des jeunes publics et des publics empêchés
Les hospices de Beaune en pâte à nouilles
D’origine Bourguignonne, je suis attachée au patrimoine de ma région. Cet ensemble de bâtiments brille par son architecture gothique flamboyante et ses toits de tuiles vernissées et polychromes. C’est aussi un état d’esprit : son fondateur, le chancelier Nicolas Rolin, décide à la fin du Moyen-Âge la création d’un hôpital pour tous. Les hospices de Beaune sont dès leurs créations bien gérées, ses revenus viennent de ses terres et en particulier des vignes. Au fil du temps, d’anciens malades ou leur famille donnent aux Hospices des vignobles. Grâce à ces dons et à la vente de la production de vins les Hospices sont autonomes financièrement et accueillent des malades de toutes conditions sociales.
Les Hospices ont accueilli des malades jusqu’au début des années 1980. Depuis ce bâtiment est devenu un musée. On peut y visiter la salle des pauvres et sa charpente en coque de bateau renversée (comme ici au musée), c’est dans cette salle que les malades étaient accueillis. Il y a aussi une cuisine avec de grandes cheminées de style gothique, une apothicairerie et le polyptyque du Jugement Dernier commandé à Rogier Van der Weyden, l’un des grands maîtres de la peinture flamande.
On ne voit pas le toit de tuiles vernissées de la rue. De la rue le bâtiment semble austère, on ne voit que la salle des pauvres et ses ardoises grises.
Pour découvrir la splendeur des Hospices, il faut se trouver dans la cour d’honneur. Là entouré de ses 4 corps de bâtiments, on est hors du temps.
Les hospices de Beaune par Georges BOUCHÉ, Bourguignon le Disciple de la Sainte-Baume, compagnon cuisinier