But et structure
Le but des sociétés compagnonniques était d’assurer une éducation morale et professionnelle à des jeunes gens après leur apprentissage, dans un climat de fraternité et d’entraide. Ils étaient admis au sein de leur association s’ils le méritaient par leurs capacités professionnelles, leur honnêteté et leur engagement. Cette affiliation était sélective. Ils devaient subir les épreuves d’une cérémonie secrète appelée la réception ou le passage, ou plus tardivement, l’initiation. Ils pouvaient porter une canne et surtout arborer les emblèmes de leur société : des rubans appelés couleurs.
Enfin, au sein de leur groupe, on ne les désignait plus que par un « nom de baptême », un surnom, composé en général d’une référence à leur province ou ville de naissance, suivie d’une vertu, d’un trait de caractère, voire d’une particularité physique ou même d’un qualificatif lié à un épisode de sa vie, un élément d’architecture, etc. D’où des surnoms tels que Bordelais la Constance, Percheron le Chapiteau, La Rose de Bordeaux, La Bonté le Provençal, Langevin le Boiteux, etc. La forme du surnom variait parfois selon la société et a même évolué pour un même métier selon les époques.