Archives privées
Les archives qui subsistent sont conservées au siège des sociétés contemporaines, soit au niveau local, soit au niveau national. Elles sont de trois sortes. Il existe des archives qui concernent le fonctionnement de la société : registres d’arrivées et de départs, d’inscriptions, de réceptions, d’amendes, etc. D’autres sont constituées par les correspondances échangées entre les compagnons des diverses villes du tour de France. Enfin, d’autres archives concernent les règlements, les rites, les cérémonies des compagnons. Elles ne sont presque jamais consultables. Ce sont des archives privées, rarement classées comme il le faudrait et les responsables des sociétés n’ont pas le temps et les moyens d’effectuer des recherches pour les généalogistes. Les historiens ne peuvent guère les consulter non plus, puisque certaines d’entre elles, même anciennes, se rapportent à la partie rituelle et donc privée des compagnonnages. Au demeurant, jusqu’au milieu du XIXème siècle, les registres nominatifs ne donnent jamais, ou très rarement, l’état civil des compagnons, lesquels sont toujours désignés par leur surnom. Comment découvrir que sous les dénommés Tourangeau la Persévérance ou La Rigueur de Bordeaux se cachent un Pierre Martin et un Jean Dupont ?