Sociétés masculines et mixtes
Durant la plus grande partie de son histoire, le Compagnonnage ne comprenait que des métiers qui étaient exercés par des hommes. La force physique nécessaire (métiers du bâtiment, tannerie, boulangerie, etc.), les risques du tour de France et l’environnement socioculturel rendaient inconcevable l’admission des jeunes femmes au sein des sociétés compagnonniques.
La mécanisation partielle des métiers, la sécurité des déplacements et l’évolution des mentalités ont conduit une partie des compagnons à envisager le passage d’une société masculine à une société mixte. En 2004, l’Association ouvrière des compagnons du Devoir a adopté cette réforme. La première femme a été reçue en 2006 (chez les tailleurs de pierre) et d’autres l’ont été depuis dans plusieurs métiers (tapissier, menuisier, boulanger, jardinier-paysagiste, etc.). Des mouvements compagnonniques dissidents pratiquent aussi la mixité depuis 1978.